L'Art , source de joie au quotidien ! ...

Monsieur Picon était un « littéraire » doublé d’un véritable amateur d’art qui savait très bien parler de sa passion :

« Plus nous avançons dans le temps, plus les œuvres que nous aimons nous semblent riches, proches, possédées. Elles seront là demain, et à l’avenir, et non point figées dans une éternité muette : renouvelées par chacune de nos approches. Les œuvres que nous aimons sont toujours à naître : elles seules ne savent pas mourir ni s’éloigner. Quand nous reprenons l’une d’elles, c’est comme si nous entrions dans une maison familière dont nous n’aurions encore pas poussé toutes les portes : et nous pénétrons dans ces chambres nouvelles sans l’angoisse qui nous fait craindre qu’un être cher y mourra. Vivre dans la connaissance et dans l’amour de l’art n’est pas vieillir, ni perdre, ni oublier.
Ici nous possédons les choses dans un temps qui ne signifie plus usure, mais découverte, qui n’est plus séparation, mais possession….. »

La frontière entre l’œuvre écrite et l’œuvre peinte est, en effet, bien mince…

Nos oeuvres perso, pas encore écrites ni peintes sont comme nos fantasmes, toujours en gestation.
notre imaginaire ne meurt jamais.
Certains peuvent les exprimer par la plume ou le pinceau..d'autres ne savent même pas qu'ils le pourraient aussi.
et il y a ceux qui n'ont jamais visité une expo.
Si chacun pouvait exprimer ses émotions, extérioriser ses cris intérieurs, ses douleurs profondes par le biais de la créativité, il y aurait moins de pervers, de folie, de troubles devastateurs.
La beauté créative est pourtant en chacun de nous, mouvante et nourrissante...n'attendant que la possibilité de jaillir, d'exploser

Ce que vous expliquez là me fait fortement penser a ce que je demande a mes jeunes, lorsque ça ne va pas. En effet, je leur demande d'exprimer par écrit leur ressenti du moment. Alors, bien souvent, ils couchent sur le papier des choses profondes qu'ils sont, des fois, étonnés eux-meme d'avoir ecrit. Il arrive meme que, sur la/les feuilles, nous ayons droit a des dessins. Sans aller jusqu'à dire que c'est de l'art, je dois reconnaitre que cette forme d'expression est un exutoire pour eux et une aide précieuse pour moi afin de comprendre, a un moment donné, un malaise.

Bienvenue Poussine!...sympa comme pseudo!...et ce qui ne gâte rien c'est que vos propos me semblent très, très...très sensibles et très pertinents!
Merci

C'est aussi ce que j'avais remarqué et je l'en remercie, cela permet d'avoir des précisions dans le domaine en question.

MERCI Patrick et Albaroc pour vos souhaits de bienvenue..et vos propos.

Oui Patrick, On ne peut parler d'art (à proprement dit) sur ce que chacun ressort de ces moments de ressenti pontuel qui permettent d'exprimer les émotions enfouies. Mais l'art brut n'a t'il pas, aussi, été l'expression de certains artistes en mal être et qui ont été reconnus?

j'ai fait une formation en art thérapie et l'expression en a été la base, peu importe le jugement ou le regard des autres. seule la liberté d'expression était l'essentiel. Les "oeuvres" !! ne sortaient pas de l'atelier durant la période d'inscription, afin que chaque participant ne se laisse pas influencer par les regards des proches et laisse le travail en gestation se libérer.
Il fallait voir la fierté dans les yeux de ces personnes qui n'avaient jamais osé
ET Si par la suite ces participants souhaitent suivre des courts académiques, c'est l'idéal, la cerise sur le gâteau...car c'est un désir profond et personnel.

Bonne soirée.

Cette idée de garder les "oeuvres" a l'atelier jusqu'à la fin est tres bien. En effet, nombre d'artistes s'enferment et ne montrent rien tant qu'ils n'ont pas atteint leur but, mais je n'avais jamais pensé a cette idée d'eviter d'etre influencer par un oeil exterieur. Merci de m'avoir eclaire sur ce point.