QUI SONT LES HEROS ???

+


Avec mon père et ma mère nous avons regardé lundi dernier sur la trois un documentaire sur la guerre d’Algérie, et un autre hier sur la 2. Je pense que ce sont des films historiques qu’on ne montre jamais dans les écoles parce que les politiciens et les dirigeants de l’enseignement et la plupart des journalistes gomment ces épisodes pour les remplacer par de la propagande pour leurs partis, ce qui les intéresse beaucoup plus que la souffrance des gens et la vérité.
Je viens de constater qu’aucun des français, mes copains, mes voisins, à qui j’ai parlé de ces films à la télé ne les avaient vu. C’est de l’histoire ancienne qui ne les concerne pas.
Un détail m’a touché, plus que les images difficiles des films: c’est qu’à la fin de celui sur les harkis, mes deux parents qui se disaient plutôt pour l’indépendance ( ils sont venus d’Algérie en 75) avaient les larmes aux yeux !...
Quand je leur ai demandé pourquoi ils pleuraient pour ces gens qui étaient leurs ennemis, puisque les harkis étaient français, mon père a baissé la tête et ne m’a pas répondu ; mais ma mère s’est énervée et tout d’un coup s’est mise à parler fort : «Cette guerre de merde a été une catastrophe pour tous ceux qui vivaient là-bas. Il n’y a pas que les harkis et les pieds-noirs qui ont tout perdu ou se sont fait massacrer. Nous aussi ! Après l’indépendance c’était pire qu’avec les roumis et les français : pas de travail, pas de respect et encore des massacres. C’est la maffia du FLN qui commande tout et garde tout pour elle ! Ce sont les politiciens incapables de Paris qui ont fait tout ça avec leur De Gaulle, ce fils de chien !... C’était lui le premier frère du FLN ! Un fils de chien comme eux !... »
Elle a continué ainsi …jusqu’à une heure du matin ; et je pourrais remplir cinq pages avec tout ce qu’elle a dit… Elle ne sait ni lire, ni écrire ; mais elle parle avec son cœur…
Ce qui m’étonne c’est que chez nous, immigrés, l’Histoire ça réveille des souvenirs et des émotions, mais pas beaucoup chez les français de France.

Votre mère pleure, ma mère pleure .... quel gâchis


Il n'y a pas de héros, il n'y a que des perdants. Et les métropolitains ont tort de se désintéresser de l'histoire, car elle va leur retomber dessus


Juste quelques témoignages d'Algériens après l'indépendance.

Lettre d'une Algérienne :
La maison était vide.

"Le 5 juillet 1962, je me réveillais le matin, après une courte nuit de sommeil suivant une veillée très animée, joyeuse, bruyante, scandée par les slogans : "Algérie algérienne, vive l'indépendance, vive l'Algérie !", sur la terrasse de chez nous, en compagnie de mes frères et soeurs, avec les klaxons retentissants des automobiles.

Je courus taper à la porte de nos voisins français, qui habitaient au premier étage de chez nous depuis que ma mémoire était en mesure d'enregistrer des souvenirs.

Je dévalais les escaliers à toute vitesse pour voir si cette famille tant adorée depuis des années, composée des parents, de deux enfants de 15 et 16 ans et de leur tante maternelle, 35 ans environ et toujours célibataire, allait bien.

Je fus vraiment choquée de ne pas les retrouver, le maison était vide... Mon Dieu, que je me suis sentie seule !"
Houria Ferhani (Alger)



"Si les Pieds Noirs n'étaient pas partis en masse, l'Algérie ne serait peut-être pas dans l'état désastreux dans lequel elle se trouve."
Malika Boussouf (journaliste)



"Trente ans après l'indépendance, nous voilà ruinés, avec plus de nostalgiques que le pays comptait d'habitants et plus de rapetoux qu'il n'abritait de colons.
Beaucoup d'Algériens regrettent le départ des Pieds Noirs, s'ils étaient restés, nous aurions, peut-être, évité cette tragédie."
Boualem Sansal



Des nouvelles du chat des GARCIA

Lorsque le camion s'est secoué dans un dernier vrombissement avant de prendre la route, vous étiez tous blottis à l'arrière, sous la bâche au milieu de vos bagages. C'était toi, René, le plus petit qui tenait le chaton dans tes bras. Nous autres les mêmes de la cité de Trézel, nous suivions en une horde cette machine qui vous emportait loin de nous.

Désormais nos jeux d'enfants terribles allaient se dérouler sans vous. Une partie de nos pions allait manquer au damier que nous avions construit depuis notre toute petite enfance et même depuis notre naissance.
Qui nous volait nos frères, nos partenaires, nos voisins dans cet univers de l'enfance ?

Vous partiez pour la France, que vous ne connaissiez pas, car vous étiez des Roumis, et c'était la guerre. Votre mère répétait souvent à son amis, ma mère : "Il paraît qu'il fait froid là-bas..." et le silence suivait dans une douloureuse méditation. L'indépendance allait être déclarée : vous partiez, nous restions.

Soudain, sur la route cahotique, le chat a bondi, sauté du camion et couru parmi les ruelles. René, tu pleurais. Vous étiez tous penchés comme pour ressaisir votre animal disparu. Mais le camion, imperturbable, et ignorant vos larmes, a continué sa route. votre chat n'a pas voulu être de ce voyage pour une France inconnue. Il a suivi son instinct. Il a préféré rester. Pourtant, il risquait la faim et les jets de pierres des enfants terribles.
Il était si petit, si frêle, si mignon. C'était votre chat. Il était cajolé, aimé, bien nourri,, mais il est resté. Il a du être effrayé par le bruit du moteur... Annie, Roland, Francis, Guylaine, René (ai-je oublié une toute petite dernière qui ne jouait pas encore ?), vous avez pleuré votre chat. Son départ a dû justifier vos larmes contenues.... Celles de l'exil.

Après avoir couru derrière le camion, nous avons pleuré aussi, nous, vos camarades de la cité populaire et populeuse. Les jeux n'étaient plus les mêmes. Vous souvenez-vous des quatre cents coups dont nous étions capables ? Et nos jeux, les soirs d'été, sous le lampadaire, où nous lancions un chapeau pour emprisonner les chauves-souris qui passaient ? ou peut-être était-ce des hirondelles ? Ma mémoire me fait défaut, c'est si loin, je n'avais pas huit ans. Si certaines images se diluent, le coeur, lui, imprime pour toujours les émotions de l'enfance.

Voilà plus de quarante ans que je voulais vous donner des nouvelles de votre chat. Nous l'avons bien traité, nous l'avons aimé, et il a fini ses jours parmi nous. En dehors des souvenirs, il représentait l'être doux, chaud, vivant qui, à chaque battement de coeur, nous rapprochait de vous nos voisins, camarades partis loin de chez vous.
Nora Aceval


un oranais
"Ah ! Comment serait Oran si vous étiez resté. On s’imagine la petite Californie avec sa propreté, l’odeur enivrante des rues du centre-ville , les gens vaquant à leurs occupations en toute sérénité, les européens et les arabes joyeux comme des frères , l’abondance pour tout le monde , le travail pour tout le monde, la richesse partagée pour toute la famille, les gens heureux se promenant en été le soir au boulevard front de mer pour prendre l’air frais et des soirées et autant de fêtes pour tout le monde , Oran serait ORAN EL BAHIA LIL WA NEHAR ZAHIA (Oran l’illuminée, nuit et jour joyeuse). Que de rêves nous partageons !"



Je vous parlerai un autre jour des TRAITRES.

Citation :

Mohammdia QUI SONT LES HEROS ??? Ven 24 Sep - 12:31

Un détail m’a touché, plus que les images difficiles des films: c’est qu’à la fin de celui sur les harkis, mes deux parents qui se disaient plutôt pour l’indépendance ( ils sont venus d’Algérie en 75) avaient les larmes aux yeux !...
Quand je leur ai demandé pourquoi ils pleuraient pour ces gens qui étaient leurs ennemis, puisque les harkis étaient français, mon père a baissé la tête et ne m’a pas répondu ; mais ma mère s’est énervée et tout d’un coup s’est mise à parler fort : «Cette guerre de merde a été une catastrophe pour tous ceux qui vivaient là-bas. Il n’y a pas que les harkis et les pieds-noirs qui ont tout perdu ou se sont fait massacrer. Nous aussi ! Après l’indépendance c’était pire qu’avec les roumis et les français : pas de travail, pas de respect et encore des massacres. C’est la maffia du FLN qui commande tout et garde tout pour elle ! Ce sont les politiciens incapables de Paris qui ont fait tout ça avec leur De Gaulle, ce fils de chien !... C’était lui le premier frère du FLN ! Un fils de chien comme eux !... »

Je suis d'accord avec votre Mère.








J’accuse Charles De Gaulle d’avoir, volontairement et sciemment, violé la Constitution Française dont il était le garant…

J’accuse Charles De Gaulle d’avoir abusé la Nation française en transformant une victoire en défaite et en lui présentant les revendications d’une minorité de terroristes comme l’expression de tout un peuple…

J’accuse Charles De Gaulle, Président de la République Française et Chef suprême de son Armée, d’être resté passif devant l’assassinat de milliers et de milliers de citoyens français de toutes confessions…

J’accuse Charles De Gaulle d’avoir donné l’ordre d’abandonner, après les avoir désarmés, les Harkis à la vindicte des égorgeurs du FLN qui ont perpétré le génocide de plus de cent cinquante mille de ces soldats français…

J’accuse Charles De Gaulle d’avoir donné ordre aux officiers français, témoins de meurtres en séries, (innommables boucheries telle que celle d’Oran, le 5 juillet 1962, qui a fait plus de 3.000 morts français) de n’intervenir pour personne, même en danger de mort…

J’accuse Charles De Gaulle d’avoir porté atteinte à l’intégrité du territoire national en bradant les départements français d’Algérie à un mouvement terroriste vaincu sur le terrain, et en lui abandonnant, non seulement une population qui souhaitait rester française, mais aussi tous les soldats métropolitains tombés entre ses mains barbares…

J’accuse Charles de Gaulle du chaos de l’Algérie et du déclin de la France !

J’accuse également, comme étant ses acolytes, tous ceux qui se sont égarés avec lui dans cette impasse mortelle où souffrent et meurent, tous les jours, des hommes :

Vous, Messieurs les porteurs de valises du FLN, issus des partis socialiste et communiste, vous qui avez aidé l’ennemi de la France à s’armer pour combattre et tuer nos jeunes soldats français, je vous accuse d’être de vulgaires collaborateurs , passibles de la peine de mort…

Et vous, Monsieur le Président de la République, Messieurs les membres du Gouvernement, Messieurs les députés, Messieurs les sénateurs, Messieurs les membres du Conseil Constitutionnel, par votre silence, vous devenez, vous-mêmes, face à l’Histoire, ses complices…

Quant à vous, Messieurs les journalistes, témoins silencieux des faits, à l’époque, vous méritez aussi d’être au banc des accusés puisque vous n’avez même pas honoré les deux principes fondamentaux de votre charge : le respect de la démocratie et l’expression de la vérité !

En effet, Messieurs les journalistes, la France a remporté une victoire militaire écrasante sur le FLN, vous l’avez tu, à l’époque, et certains d’entre-vous le taisent encore…

Des milliers de jeunes soldats français, des appelés de vingt ans, ont donné leur vie pour que vive l’Algérie Française, vous l’avez tu, à l’époque, et certains d’entre-vous le taisent encore…

Des hommes, des femmes, de jeunes enfants, des vieillards, ont été ignoblement sacrifiés pendant des jours, des mois, des années, par des terroristes relevant d’une barbarie tellement bestiale qu’aucun mot ne saurait la décrire, vous l’avez tu, à l’époque, et certains d’entre-vous le taisent encore…

Messieurs les journalistes, tous les martyrs que je viens d’évoquer ont le droit d’être vengés, aujourd’hui, tout comme l’ont été ceux de la Shoa, hier… Il est temps de cesser de vous prêter à la dénaturation. Il est temps d’exprimer enfin la vérité historique.

Charles De Gaulle mérite, même à titre posthume, d’être poursuivi devant le Tribunal de l’Histoire, et condamné comme l’ont été les artisans et les complices de l’holocauste juif, et comme sont, aujourd’hui, poursuivis et condamnés les tyrans, devant le Tribunal Pénal International !

C’est à vous tous, Messieurs, que je lance, aujourd’hui, ce pathétique appel : Ouvrez enfin les yeux ! Sortez de votre égarement ! Ayez le courage de reconnaître la vérité historique et de stigmatiser les vrais responsables de la décadence de la France et du chaos de l’Algérie !

C’est à ce prix-là, et à ce prix seulement, que notre hymne national aura, à nouveau, un sens, et que le drapeau tricolore pourra, désormais, flotter sans tache sur un pays en paix avec lui-même…

Feu JOSEPH HATTAB-PACHA

Président du Comité VERITAS
Ancien Maire de la Casbah d’Alger
Ancien Conseiller Général
Dernier descendant d’Hussein Dey
Régent turc d’Alger de 1818 à 1830

Communiqué:


" Merci Pauline pour ce "J'ACCUSE" magnifique de Hattab Pacha.

Aucune virgule à enlever: j'adhère sans réserve!!!

Je t'embrasse

Carrier Roca"

"Le Prince de la Casbah" est une biographie de Joseph Hattab-Pacha écrite par Anne Cazal.

C'est aussi un hommage à cet homme car elle comprend des textes incisifs, percutants et taillant dans le vif du sujet : la trahison qui a plongé tout un peuple dans le malheur et dans le sang.

Madame Cazal nous fait découvrir d'autres facettes de la vie de ce grand Français.

* Comment peut-on relever d'un attentat dans lequel on a failli perdre la vie, et reprendre le combat avec la même ardeur et la même détermination ?
Monsieur Hattab Pacha l'a pu.

* Comment peut-on être chaque jour menacé de mort, et continuer à se démener pour organiser la Résistance française en Algérie?
Monsieur Hattab Pacha l'a pu.

* Comment peut-on être trahi, traqué, emprisonné et torturé par sa propre patrie et croire encore en elle ?
Monsieur Hattab Pacha l'a pu.

* Comment peut-on lorsque l'on est à terre et qu'on vous ouvre la porte du paradis terrestre, la rejeter par fidélité et conviction?
Monsieur Hattab Pacha l'a pu.

Les mérites de cet homme de loyalisme et d'attachement à la vérité sont incontestables. Ce personnage de légende, Homme de Devoir et de Conviction, après avoir servi en Algérie française a su poursuivre en métropole le combat difficile de la défense de notre Histoire et de la vérité historique.

Les héros ont déserté. Même les rats sont partis...et Camus n'a rien vu!!!

https://mail.google.com/mail/?ui=2&ik=a90b54ad04&view=att&th=12b7d4be1f0bf2a8&attid=0.1&disp=attd&zw

Je ne peux lire votre lien



Un demi-siècle après l’indépendance, l’Algérie est plus que jamais « française ».


Ce n’est pas un nostalgique de l’Algérie d’hier qui le dit, mais Slimane Zeghidour, un journaliste algérien, qui l’écrit dans le numéro du Nouvel Observateur de cette semaine (21 au 27 octobre).

« Aujourd’hui encore, la France colle à la peau de l’Algérie. Et l’ex-colonie peine à vivre pleinement son indépendance, en un mot à se doter - elle aussi - d’une identité nationale » souligne cet observateur de la vie quotidienne en Algérie.


La conclusion de son article est encore plus « nostalgérique » :


« Les Algériens, fourbus par un demi-siècle de parti unique et de mensonges « historiques », idéalisent leur passé. Il faut les voir négocier à prix d’or, affiches coloniales, cartes des tribus, manuels d’arabe dialectal…Voyez-les lambiner à travers ce bazar improvisé s’étendant de la Grande Poste aux trottoirs de l’Université d’Alger, « à la recherche du bon temps perdu », comme le dit désabusé, M’Hamed, « marchand de biens culturels » - en fait de bouquins et de périodiques d’antan.


Et, comme pour souligner son propos et ne laisser aucun doute, M’Hamed de conclure :
« On croirait voir ressusciter une Algérie française sans Français ».

http://www.rnfaa.com/page58.php